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Prada, le Diable et toi [ L & C ]

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Ann Traur
Ann Traur



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Prada, le Diable et toi [ L & C ] Vide
MessageSujet: Prada, le Diable et toi [ L & C ] Prada, le Diable et toi [ L & C ] EmptyMar 9 Fév - 21:59

Les grandes Maisons et leurs cadres huppés... Pour certains, c'est une avant première. Pour d'autres, ce n'est qu'un labeur monotone.

Ce soir là, le carré intime et raffiné signé Prada revêt ses plus modernes atours. Une gigantesque salle dans laquelle déambulent pingouins et autres poupées de cire, parsemés de lumières électriques. Les insignes de la marque solidement ancrés sur les murs tranchent étrangement les images mièvres projetées à intervalles réguliers. Les plus cyniques s'amuseront de voir de pauvres haïtiens en larmes devant leur maison dévastée ou leurs proches écrasés, coincés entre deux successions de lettres PRADA. Les autres se contenteront de feindre l'émotion devant la laideur des cadavres.
Cette morbidité touchante est malgré tout atténué par une décoration coquette. Les tables sont dispersées dans la pièce, aléatoirement, revêtues de nappes immaculées et de verrines aux teintes étranges. La soirée laisse place à l'extravagance et l'expérimentation, pour le plus grand amusement des personnalités présentes. On déambule, on s'extasie, on s'attendrit, on esquisse une moue révulsée et contrainte. La nourriture est gratuite et elle fait sourire. Pour ce qui est des élixirs qui vous dérideront les muscles de la face, ils sont onéreux. Après tout, vous n'entrez que pour débourser de l'argent. Et ce n'est pas le bureau discret de récolte de fonds en arrière salle qui vous décidera si vous empruntez quelques airs au fameux Harpagon. Les pilules du bonheur sont officieuses... nous sommes entre êtres civilisés, n'est ce pas ?

Soirée robe blanche. Les femmes sont tenues de revêtir leur tenue la plus immaculée, au bras des costumes noirs de jais que portent leur cavalier. Le tout donne à la populace un visage uniforme, mais raffiné, et rien de tel pour exhiber la pauvreté que le plus riche des accoutrements. Adossée contre un mur, une coupe de champagne tournoyant entre ses doigts fins, Ann offre au spectacle un sourire cruel. Maîtresse de soirée, elle s'est entièrement affublée de Prada pour remercier l'hôte de cette petite réunion, relativement attendue dans le monde de la mode. Une robe lisse dont la simplicité du bustier est relevée par la longueur de traîne, donnant à mademoiselle des allures de reines. Elle se sait noble, élégante... et elle sait parfaitement en jouer. Après tout, ce rôle princier n'est le fruit que de sa propre créativité. Certains s'épuisent à jouer la comédie sur scène, elle se repose sur le spectacle qu'elle donne au quotidien. Chacun sa façon de voir les choses. Et ce soir, plus que jamais, elle porte sa grâce avec fierté, presque avec mépris. Elle est de bonne humeur. Toute la gerbe que peut expulser les plus hautes sociétés, réunie en un seul bloc, asservie pour la cause des plus démunis. Cette idée la séduit, de ce charme malsain que peut souvent revêtir la manipulation des foules.

Quand le principal responsable de sa réussite vient la trouver, Ann se redresse, un sourire charmant au bord des lèvres. Bras droit éternel de la directrice Prada, cet homme est l'un des derniers à conserver son substitut d'intégrité. Séduit par un projet idéaliste, il a tenu à insister lui même auprès des autorités. Voilà comment a pu naître une récolte de fonds déguisée : des décorations, des mannequins, des gagnants en bourse, des mondains et la garantie que cette campagne humanitaire servira également les desseins d'une grande marque. Le contrat est basique, simple à respecter, et moins révoltant qu'il n'y paraît.

" Alors... comment trouves tu cette soirée ?
- Très réussie. Je suis impressionnée. " Le sourire de mademoiselle s'étire. " Il y a quelques éléments indésirables, mais ils sont là pour dépenser, pas pour me plaire. "

Tous deux échangent un œil complice. Le regard de mademoiselle s'attarde sur une silhouette en particulier, dont les traits ne ratent désormais plus une seule occasion de l'exaspérer. Ce petit mannequin arriviste et suffisamment arrogant pour avoir osé interrompre l'une de ses séances. Personne, depuis des années, n'avait jamais osé compromettre son travail. Et c'est une recrue toute fraîche qui décide qui décide d'affronter le vieux loup en duel.

" Constantin Boyd-Johnston ? interroge monsieur, troublé par l'insistance avec laquelle Ann fusille cette fameuse carrure.
- Tu le connais ?
- Il fait parler de lui. "

Elle laisse échapper un ricanement sardonique. La jeune recrue se fera bouffer. Cette soirée a beau être un acte de charité, il n'est pas question qu'elle serve la carrière de pareil imbécile. Après, tout, mademoiselle lui doit un coup bas.
Elle s'excuse poliment, avance vers ce qui semble être le devant de la salle, près de la régie. Poliment, elle emprunte un micro et s'avance sous les projecteurs, pour lancer au silence attentif de l'assemblée un sourire accueillant.

" Mesdames, mesdemoiselles messieurs, bonsoir et bienvenue. Avant tout je tiens à vous remercier d'avoir répondu présent à cette soirée disons... légèrement particulière. Ses bénéfices seront entièrement versés aux institutions chargées de soigner les victimes du tremblement de terre en Haïti, mais surtout à celles qui visent la reconstruction future de l'île. J'en profite pour vous annoncer la sortie prochaine d'un album que quelques mannequins et photographes volontaires vont mettre en place pour récolter des fonds et faire parler de la catastrophe. J'espère que vous passerez un moment suffisamment agréable pour vous donner envie de l'acheter.
Bonne soirée à vous, je suis à votre disposition pour toutes les questions concernant le projet et les dernières mises en œuvre"

Un dernier sourire, elle abandonne son micro sous les applaudissements respectueux. Le brouhaha reprend ses droits sur l'assemblée présente, pendant qu'Ann fait chemin vers le bar. En route, elle aperçoit Constantin du coin de l'œil, en pleine discussion avec un autre jeune homme au visage blond, presque trop innocent. Un chérubin dans les mains d'un diablotin... elle esquisse un sourire. Inutile de s'en formaliser. Pour l'instant.
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Constantin Boyd-Johnston
Constantin Boyd-Johnston



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MessageSujet: Re: Prada, le Diable et toi [ L & C ] Prada, le Diable et toi [ L & C ] EmptyVen 12 Fév - 18:59

    Il arborait un sourire fier et victorieux. Une expression hautaine habillait ses traits, ce qui malgré tout ne le rendait que plus ensorcelant. Il avait entamé une discussion aux allures de débats avec un jeune mannequin visiblement intéressée. Elle s’horrifiait niaisement sur le sort de ces pauvres haïtiens, et Constantin ne cessait de déposer sur ses paupières élégamment parsemées de fard, un regard de braise dont il avait le secret. Il n’aurait su expliquer comment il s’était retrouvé ici à s’abreuver d’un savoureux cristal, lui, le débutant qui apparemment faisait beaucoup parler de lui. Il haussa les épaules, Constantin ne s’étonnait plus de grand-chose désormais, une succession de faits inexplicables venait se heurter au jeune homme ces dernier temps. Alors lui, le batard qui avait toute sa vie vécut dans l’ombre d’un magnat des affaires volage, avait finalement réussi à retenir l’attention de personnes respectables et enviées de tous ? Ce n’était pas pour le déplaire, il sentait une odeur de revanche flotter sous son nez, et il appréciait particulièrement cette dernière.

    Le jeune homme avait de l’ambition, songer à rester au plus bas de l’échelle toute sa vie l’horrifiait au plus au point et même s’il savait que ses attentes étaient peu aisées à accomplir, il sentait tout de même le vent tourner en sa faveur ces derniers temps. Il en avait encore eu la preuve il y a quelques jours lorsqu’un top model mondialement connu avait dû lui céder son studio. Elle avait hurlé au scandale mais Constantin sans aucune retenue ne s’était pas gêné pour la pousser dehors. Cela ne le rendait que plus fier, d’autant plus lorsqu’il avait trouvé dans ses affaires une invitation à un événement organisé par le modèle en question. Il avait revêtu l’une des tenues les plus élégantes de sa penderie et il était maintenant là, devant cette longue liane, à effleurer sensuellement le bord de sa coupe du bout des lèvres tout en la dévorant des yeux. Il ne l’écoutait plus, car même si à cause de son nouveau mode de vie il n’avait plus eu l’occasion de coucher sur papier quelques unes de ses créations, il n’avait pas perdu de vue son but primaire. C’était le moment propice à faire parler de son talent inné pour le stylisme. Mais il devait d’abord trouvé la personne la plus adéquate à amadouer pour obtenir d’elle ce qu’il voulait. De la reconnaissance. Il déposa un léger baiser sucré par l’élixir sur la joue rosée du jeune mannequin et fit volte face. Jaugeant la salle d’un œil acéré, il laissa ses yeux rouler sur la silhouette d’Ann Traur qu’il se plaisait à provoquer. Il ne pouvait avouer qu’elle avait une certaine classe, ses gestes étaient gracieux mais ses sourires emplis d’hypocrisie. Un adversaire plus qu’alléchant en somme. Il stoppa sa contemplation et reposa son regard sur l’assemblée. Il ne trouva aucune proie convaincante et, dans un soupir d’exaspération, il fit demi-tour sur lui-même sous les paroles mielleuses et chaleureuses d’Ann Traur. Une soirée de charité, la bonne blague. Il n’y avait pas pire offense que de se pavaner dans des tenues hors de prix à une soirée dite « de charité ». Constantin trouvait cela révoltant, mais se gardait bien de faire un seul commentaire, il se devait pour le moment de caresser les plus détestables dans le sens du poil.

    Il aborda quelques mondains, un sourire séducteur et charismatique aux lèvres lorsqu’une silhouette inconnue attira ses iris. Un jeune homme blond, apparemment mal à l’aise au milieu de cette foule pourtant peu compacte. Il n’était pourtant pas exceptionnellement beau, mais il avait l’allure d’un oiseau tombé du nid, et sa peau semblait des plus douces. Il croisa son regard l’espace d’un instant, et ces deux iris azurs qui rencontrèrent les siennes suffirent à l’inciter d’avancer. Il s’approcha d’un pas assuré, le buste droit et un rictus envoutant à la commissure de ses lèvres. Il appuya ses omoplates contre le mur blanc auquel était adossé le jeune homme et avala en feignant l’indifférence une gorgée de champagne. Le blond était plus petit que lui et sa carrure semblait légèrement moins imposante que celle du danois. Ses cheveux légèrement ondulés et son visage fin rajoutait de l’innocence dans son aspect, ce qui n’était pas pour déplaire à Constantin qui mourrait d’envier de jouer avec le jeune homme. Il pivota sur lui-même de façon à pouvoir lui faire face et lui décocha un nouveau rictus énigmatique. – Tu ne serais pas mannequin par hasard, j’ai l’impression d’avoir déjà aperçu ton visage quelque part. Il haussa un sourcil en essayant de paraître intrigué, il savait que les personnes de sa profession aimaient qu'on les remarque grâce à leur profession. D'autant plus lorsqu'ils étaient peu connu. Il reprit. Plutôt guindée comme réception tu ne trouves pas ? Oui, il avait vraiment envie de s’amuser avec lui ce soir. La chevelure blonde d’Ann Traur apparut au milieu de l’assemblée et un rire satisfait s’échappa des tréfonds de la gorge du jeune homme. Oui, il avait vraiment envie de perturber grâce à ce petit blond la soirée de cette jeune femme. Il ne savait encore comment, mais il était persuadé que cela risquait d’être amusant.


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