Laurence a un physique d’artiste : grand, très mince, il possède un visage angélique et des mains de pianiste. Toujours très pâle, il a cette beauté qui envoûte et dont il est parfaitement conscient. Ses cheveux, toujours assez longs, sont châtain clair, ébouriffés la plupart du temps. Son visage émacié est peu expressif. Un regard vert souvent hautain, est « mis en valeur » par les poches qu’il a sous les yeux. Quoiqu’à son stade, ça serait plutôt des valises et personne ne l’a jamais vu sans. Un véritable artiste, qui paraît ne jamais dormir. Son corps compte quelques cicatrices au niveau des jambes, sans importance, mais plus spécialement un anneau au téton gauche. De manière générale, Laurence se vêt assez bien, ou du moins, a toujours l’air très classe, quelque soit le vêtement qu’il porte. Sans doute que cela fait partie du personnage. Pour en revenir à son visage, il est assez rare que ses lèvres daignent se fendre d’un sourire et si c’est le cas, ses dents pointues rappellent un vampire. A ne pas fréquenter, donc.

○ Domaine(s) de prédilection ; : Campagnes de pub et éditos. Tout ce qui lui permet de faire dégager de l’émotion.
○ Domaine(s) en vue ; Conquérir le mooonde. Faire des photos de mode, ça paye bien, mais c'est pas le seul domaine dans lequel un photographe peut s'épanouir. Se tirer pendant un an et photographier des vrais gens en train de faire de vraies choses serait un bon projet. La question est de savoir si il sera capable de quitter son petit confort et surtout, si il supportera l'idée de ne pas tout diriger.
○ "I had a dream"... ; Être encore une référence dans 50 ans.
○ S'il y a bien un magazine de mode ; Laurie est beaucoup trop critique pour avoir un magasine de mode favori. En revanche, il y en a pas mal dans lesquels il refuse de bosser.
○ Les côtés cool de la popularité ; Sincèrement? Hum. Laurie évite le plus possible d’être pris en photo et ayant toujours eu argent et adoration, il n’a pas eu besoin d’être reconnu en tant que « star » pour pouvoir baiser à profusion. Peut-être que le plus cool, c’est d’obtenir l’autorisation de shooter n’importe quoi et n’importe où.

My lame is Lucky Spit (ma marque de fabrique for life, now), je suis sous l‘aile d‘une certaine Rokku et je suis un garçon, ce qui m‘empêche de baver sur des Lauridsen… En revanche, j‘ai une certaine prédilection pour les rouquines et mon numéro de téléphone est le : (parti crever). Code : OK

○ C'est toute une histoire... ;
Il y a mille raisons pour lesquelles on finit par être un connard. Parce qu’on a été mal aimé, étant petit. Parce qu’on a, au contraire, été trop choyé, pourri par l’affection de ses vieux. Parce qu’on a vécu une déception amoureuse. Parce qu’on a décidé qu’on se ferait plus avoir. Parce qu’on est né comme ça.
« Je suis né comme ça. Je n’ai rien à reprocher à mes parents. Ils sont danois tous les deux. Plein de frics tous les deux. Je n’ai jamais eu besoin de faire la pute pour me nourrir. Vous ne pleurerez pas sur mon pauvre petit cœur froid qui a tant souffert. »

ENFANCE

« Je me souviens à peine de cette époque. Sur les photos, je ressemblais à une fille. Ridicule petit être qui courrait après un ballon sur celle-ci, poupée figée sur les genoux de grand papa sur celle là, mon enfance fut aussi fade qu’un mauvais repas. »

ADOLESCENCE

« J’ai grandit très rapidement. D’un début d’été à sa fin et on ne me reconnaissait plus. Je suis devenu un monstre. J’ai toujours été choyé, vénéré, même. A l’école, j’étais plutôt bon. Un scientifique aux yeux de certains profs, un peintre aux yeux d’autres, un poète, pour finir, toutes ces bêtises qui vous montent à la tête. J’ai été un phénomène de foire. On me choisissait pour représenter l’école, ma famille me mettait en avant lors d’une réunion privée, ‘le petit nous lira bien quelque chose?’. Je n’aurais pas dû fini photographe, c’est clair. Mon ego déjà gonflé s’est mit à peser. Il fallait que ça sorte, que ça cesse. Croyez le ou non, mais être doué est difficile. Fatiguant. Je voulais que ça cesse. Je voulais qu’on m’oublie. »
« Ah l’amour. Qu’est-ce que c’est, déjà? Non, je n’ai jamais été amoureux. L’amour est pour les gens qui n’ont rien d’autre à faire. Un manque à combler. Que donner à quelqu’un qui a déjà tout? Vénéré, je ne pouvais vénérer à mon tour. Alors j’ai blessé. Au début, sans le vouloir ‘Je ne veux plus de toi’. Je ne comprenais pas pourquoi elles s’attachaient si vite, pourquoi elles pleuraient si fort. Elles ne savaient de moi que ce qu’elles voyaient. Je n’étais pas un poète, je n’étais pas un docteur, je n’avais rien fait pour mériter tout ça. Je ne comptais rien faire. Ensuite, j’y ai pris du plaisir. ‘Tu me fatigues, vas-t-en’. ‘J’ai besoin de toi, reviens’. Je voulais savoir combien de fois elles pouvaient revenir. Combien je pouvais les blesser avant qu’elles le fassent. C’est devenu lassant. Je suis parti. »
« L’Angleterre. Ma terre promise, tout y est si facile. J’ai vécu chez un oncle. Je voulais étudier la peinture. Fatiguant. Un jour, pour on ne sait quelle raison, j’ai voulu prendre des photos. C’est arrivé très simplement. De simples photos. Je ne prenais personne en particulier. Plutôt des objets : un coin de table, une pomme tombée sur la moquette. Le livre que tenait ma cousine. Je capturais très peu de choses, mais y prenait le plus grand soin. Rien ne devait être pris au hasard. On m’a complimenté. J’ai voulu apprendre à développer. Tout est parti de là, en fait. De ma chambre noire.
« L’enfermement. A 14 ans, j’ai mon premier appareil. A 14 ans, j’ai ma première chambre noire, aménagée dans un local. Un endroit clos, dans lequel ne passe aucune lumière. L’idéal. Personne ne peut vous voir. Personne ne peut vous déranger. Personne ne peux vous lécher le cul. »

ADULTE

« J’ai voulu tout arrêter. Plusieurs fois. Et j’ai baisé cette fille. Il a fallu que ce soit elle. ‘Je suis étudiant en photographie’. ‘Ah et tu me prendrais en photo?’. Je me suis rendu compte que je prenais tout ça trop au sérieux. C’était la première fois. Un sentiment nouveau, une manière d’être humain. ‘Ok’. Elle bossait pour un magasine. Je ne lui ai rien demandé, j’ai été publié. Putain. Pour la première fois de ma vie, j’ai galéré. Non pas pour le boulot. Parce que pour bosser, je devais rester avec elle. Je n’ai pas fait la pute pour me nourrir, j’ai fait la pute pour la postérité. Quand je l’ai compris, ça m’a amusé. Ensuite, je suis parti. »
« Ce fut une période noire. Quand tu reçois des lettres de refus. ‘Tu es fini dans le milieu’. C’est-ce qu’elle m’avait laissé entendre, lorsque nous nous étions recroisé. Soit. Je n’en avais rien à foutre de la mode. J’étais tombé dedans par hasard. Mon retour dans ce milieu en fut encore un. Ma première expérience avec un homme. Pas d’appréhension, je n’y avais jamais pensé. J’ai eu la chance de tomber sur la bonne personne. Assez influent pour me donner un job. Assez dépendant pour me laisser faire ce que je voulais. Adulte, les relations ne durent que parce que l’une des deux parties y trouve un intérêt. » 
« Je vis actuellement à Paris. Je parle français quand ça m’arrange. Jamais d‘interview, c‘est ma règle d‘or. Ceci n‘en était pas une : je vous racontais une histoire.»
« Je commence à m’ennuyer : si vous me parliez de vous? »

A PIECE OF LIFE



○ ... Et un sacré caractère ; Au grand dam des personnes jurant leurs grands dieux que Laurence Jesper Petersen est un mec bien, l’objectivité pousse à avancer le contraire.
Laurie est une personne totalement ambiguë, impossible à cerner et qui suscite toujours foule d’émotions, que ce soit haine ou passion. Si un mot pouvait le décrire, ce serait le charisme, sa seule présence remplit une pièce, le moindre de ses geste captive, le moindre de ses mots envoûte. Ça n’est pas calculé, mais élaboré au fil du temps, comme un vin qui deviendrait meilleur avec l’âge.
On pourrait le croire narcissique, imbu de lui-même (ce qui est sans doute vrai), mais ce qu’il faut voir chez le jeune homme est avant tout un artiste, à prendre avec ses bons et ses mauvais cotés. N’hésitant jamais sur son pouvoir d’attraction, il sait montrer l’image de la perfection lorsqu’un objectif précis l’habite. Agréable, drôle et courtois lorsqu’il veut plaire, dément, instable voire même violent lorsqu’il ne se contrôle plus, il possède de multiples facettes mises en avant par sa très grande intelligence et abîmées par ce je-m’en-foutisme chronique qui le pousse souvent à dire ce qu’il pense au risque de heurter son entourage.
Si de nombreux défauts ne font pas moins de lui un être à côtoyer, il y a chez le jeune homme un point qui ne saurait être remis en question : la photographie. Passionné par son métier, il sait expliquer à ses modèles ce qu’il veut obtenir et ne lésine pas sur les heures de travail. La perfection est son objectif et si l’avis des autres sur ce qu’il est lui importe peu, il ne saurait tolérer que l’on vienne trouver dans son travail la moindre erreur.
○ Avec des bons côtés... ; Détestant la routine, Laurie n’aurait jamais choisi un métier stable, normal, barbant, tel qu’avocat ou dentiste. La photographie est toute sa vie, sans doute la seule chose à laquelle il tient vraiment. Ce qu’il adore, sur un shooting, c’est l’imprévu. Improviser, créer, modeler un nouvel environnement sur des cendres, créer une histoire sur une image, voilà ce qui l’anime. Avoir la possibilité de shooter sur tous types de terrains, dans tous types de conditions climatiques et à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, il adore. Faire de son ou ses modèles ses instruments, avoir le pouvoir, vous vous doutez bien qu’il n’y est pas indifférent.
○ ... Et des mauvais côtés ; Le harcèlement constant de la presse et de son agent. Étant assez libre du fait de sa notoriété, Laurie doit néanmoins se plier à certaines obligations qui l‘exaspèrent au plus au point et qu‘il fait d‘ailleurs tout pour éviter. Les mondanités sont sa bête noire et il déteste savoir qu‘en dépit du fait qu‘il fasse partie des meilleurs photographes de sa génération, il se retrouve toujours soumis à des choses ridicules qui n‘ont pour lui aucun intérêt. Le pire? Brider son art : qu‘on fasse appel à lui pour un shoot et qu‘il découvre une fois sur place que la prod souhaite un truc des plus banal. Sérieusement, à quoi bon être un artiste si on vous demande de faire des photos de famille ridicule?