- Oui maman t'inquiète pas tout va bien... Oui les partiels se sont vraiment bien passé, sans aucun problèmes ne t'inquiète... Mais oui... Bon maman je dois te laisser, je suis bientôt arriver... Chez un ami oui... Oui c'est quelqu'un de convenable t'inquiète pas... Je vais vraiment devoir y aller... Oui je remet le bonjour à Val' t'inquiète pas maman, bisous... Oui moi aussi je t'aime...

Je poussais un long soupire tout en rabattant le clapet de mon téléphone portable. Si il y avait bien une chose que je détestais par dessus tout c'était mentir mais j'y étais hélas bel et bien obligé... Jamais ma mère ne comprendrait ou n'approuverait mon choix de carrière, elle qui me voyait déjà devenir un grand chirurgien. Mannequin... J'étais un mannequin, je pouffais à cette pensée. Jamais je n'y aurait cru quelques semaines plutôt, pourtant c'était bien ce qui était entrain de m'arriver. Le taxi dans lequel j'étais assis me conduisait vers mon nouveau logement au frais de l'agence qui m'avait engagé.

- Voilà nous y sommes! Lança le chauffeur une fois la voiture à l'arrêt.

Curieux, je pressais mon front contre la vitre de l'automobile, le bâtiment était assez ancien et je devinais les appartements derrières les murs gris de pollution. Je sortais du taxi en même temps que son chauffeur qui ouvrait le coffre pour sortir mes sacs, je le vis grimacer devant le poids de ceux-ci.

- Mais qu'est-ce que vous avez mit là-dedans? Des briques?
- Non non... Juste deux trois bouquins.

Je lui fis ensuite le sourire le plus convaincant que je connaisse. Deux trois livres où plutôt une vingtaine... J'avais peur de m'ennuyer dans ce nouvel appartement avec des gens que je ne connaissais ni d'Eve ni d'Adam. L'homme - dans la quarantaine - m'aida à porter mes bagages jusqu'à la porte de l'appartement qui devenait maintenant le mien. Je le remerciait tout en lui tendant un billet et refusant le change.

Je restais ensuite planté devant la porte... J'hésitais entre entré directement avec la clé qui m'avait été remise ou toquer... J'appliquait alors mon oreille contre la porte espérant entendre si il y avait quelqu'un ou nous dedans. Aucun bruit... Je décidais alors d'ouvrir la porte.

- Y a quelqu'un? Lançais-je à tout hasard tout en rentrant.

Pour toute réponse, j'entendis quelques pauvres mots bredouillés dans une langue étrangère, je mis un certain tant à reconnaître le neerlandais langue qui comme l'allemand ne m'attirait guère vraiment. Mon obsession des ouvrages me permettaient de connaître du moins de nom ou de son une quantitée d'information dont la signification de « Stront »... Apparement ma venue était tout sauf planifiée, Génial voilà qui allait être folklorique... J'entendis ensuite des bruits de pas s'approcher de la porte pour finalement s'ouvrir sur celui qui devait être mon collocataire.

Grand, blond, ses origines germaniques se lisaient clairement sur son physique. Il était vêtu de manière assez classique. Il ne semblait pas au meilleur de son humeur ou de sa forme...

- Eh, t'es qui toi ?

Si jamais j'avais encore eu l'espoir de croire que ma venue avait été annoncée, il venait tout simplement de mourir entre les lèvres du blond. Heureusement pour moi il savait parler français, je me voyais mal me mettre à tenter de parler néerlandais ou même anglais mon accent étant... terrible... Avant même que je puisse lui répondre, il se retourna pour se diriger vers la fenêtre découvrant visiblement la voiture qui venait de me déposer. Fatigué de porté le sac remplit de bouquin qui me sciait l'épaule je le laissais tombé par terre.

Curieux je détaillais l'appartement du regard. Pas très grand, ni trop petit non plus, les lieux me convenait si ce n'est le bordel ambiant... Il y avait des vêtements qui trainaient un peu partout dans la pièce principale qui devait être le salon, je soupirai je n'étais pas un grand adepte du désordre. Alors que mon regard se perdait toujours dans la pièce, le jeune homme revint vers moi ne m'invitant toujours pas à entrer.

- Ep ep ep, toi là ! T'as quel âge ?

Intimidé par le jeune homme, je me précipitais de répondre comme à un officier de police.

- 18 ans, depuis un mois. Précisais-je.

Je soupirai, je devais vraiment avoir l'air pitoyable. Puis posant mon regard sur mes trois sacs je me tournais vers lui n'osant pas lui rendre sa question beaucoup trop intrigué.

- Tu veux bien heu... enfin m'aider... avec mes sacs... Lewis.

Confus dans mes pensées je tendais la main voulant visiblement me présenter avant tout.