Liste des participants et ordre de passage (à respecter) :
Arsène I. Rhapsody
Lewis S. Declàn
Liam G. O'Brian
Lune P. Agatha
Pixie M. Armstrong
Louisianne N. Charlery

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Au niveau du contexte, celui-ci se situe 4h avant le show, vous avez été appelé pour que l'on vous coiffe, vous maquille et vous habille. Alors bien sûr, vous avez du temps pour parler entre vous.

Bon jeu !

Cette fameuse semaine tant attendue était enfin arrivée. A peine étais-je descendu sur le tarmac de l’aéroport de Milan que la sensation de stresse m’envahit. Ce n’était pas ma première Fashion Week, mais je savais que peu importe le nombre de défilés que je ferais dans ma carrière, je serais toujours anxieux à l’idée que tout dérape. Il ne suffit que d’une toute petite chose pour tout faire basculer. Un mannequin qui tombe, une coiffure mal arrangée, un vêtement mal mit… Tous ces accidents étaient à prévoir pour ne pas être pris au dépourvu. Je terminai mon café à la terrasse d’un petit café milanais quand une vibration me chatouilla la cuisse. Glissant ma main dans ma poche, j’en ressors mon portable qui ne se calme pas pour autant. Une simple pression sur l’écran me permet de décrocher.


Arsène — « Allo ? »
Manon — « C’est moi. Tu n’aurais pas oublié quelque chose ? Le rush commence dans moins de deux heures, dépêches toi d’arriver, on a besoin de toi ici. »


Elle raccrocha si vite que je n’eus pas le temps d’émettre une quelconque réclamation. Je me rhabillai, tout en déposant le compte de ma note et hélai un taxi. Il me conduisit à la salle bien plus vite que je ne l’aurais pensé et je me retrouve alors à l’extérieur des coulisses, assistant au balais des portoirs à vêtements qui défilaient dans tous les sens. Je repérais un des miens et m’y accrochai tel un gamin en quête de sensation forte et demandai au jeune homme de me pousser jusque dans les salons d’habillage, ce qu’il fit non sans émettre une légère objection à laquelle je ne réagis pas. Une fois arrivé dans la salle en question, je sautai du portant et me dirigeai lentement vers Manon, mon assistante et ma deuxième mère.


Arsène — « Je suis là darling. Que dois-je faire ? »
Manon — « Arsène je t’en prie, c’est pas le moment. »
Arsène — « Okay, okay, je prends les choses en main. »


Posant mes mains sur mes hanches, je me mis à observer l’organisation de la salle que l’on m’avait attribuée. Tout me semblait parfait. Les coiffeuses et maquilleuses étaient regroupées d’un côté alors que les habilleuses étaient au fond de l’espace, juste à côté de l’entrée. Ainsi les mannequins n’auraient qu’à avancer tout droit et à s’arrêter aux différentes étapes avant d’accéder au podium. Le manque de nicotine se faisait sentir, mais à en juger par l’attitude réprobatrice de Manon, ce n’était guère le moment de m’esquiver pour aller fumer ma cigarette.


Arsène — « Bon et bien… Il ne manque plus que les mannequins à présent. »

Arsène Ismaël Rhapsody... J'avais appris tout ce qu'il y avait apprendre sur le sujet ou plutôt sur la personne, de sa date de sa naissance au contenu de ses dernières collections en passant par sa formation et sa position dans le monde de la mode. Je maitrisais totalement le sujet mais hélas pour moi il n'y avoir aucune interrogation à laquelle je pourrais répondre par le biais de ma mémoire intarissable... Non j'allais devoir défiler. J'allais devoir être à la hauteur. Heureusement pour moi il ne s'agissait pas de mon « premier » défilé, un jour plus tôt c'était sous la bannière du célèbre John Varvatos. J'avais donc une première approche du rush, des coulisses et surtout de l'adrénaline du runaway...

Mais ici tout était différent, tout était surtout amplifié... Arsène avait eu l'étrange idée de faire moi l'image de sa nouvelle marque, son égérie, j'avais bien sur accepter l'offre – mais à sentir mes entrailles se contracter violemment j'en venais presque à le regretter. Ami d'Alexander, il avait vu mes photos et avait été « séduit », je dégageais ce qu'il cherchait et maintenant une partie du défilé reposait sur mes épaules. L'ouvrir et le fermer... Simple en perspective, mais je n'avais tout simplement pas droit à l'erreur. J'aurais tant aimé avoir auprès de moi en cet instant ma famille, mes amis proches, mais il n'y avait tout simplement personne... Ma famille ne connaissait tout simplement pas mon secret et mon meilleur ami était affecté à d'autres tâches durant cette Fashion Week me laissant seul avec moi même.

Je n'ai bien sur pas fermer l'œil de la nuit, « une bonne nuit de sommeil » c'était ce qu'il me fallait avait préconisé Elle, elle m'avait même offert deux cachets que je n'avais pas bien sur oser prendre... Et si je ne me levais pas à cause de ceux-ci? Non ça ne pouvait tout simplement pas arriver. Mon cœur battait la chamade et ce constamment depuis 20h la veille... Au lever je tentais de me calmer avec une douche glacé mais l'effet escompté ne perdura que quelques secondes. Enfilant un simple T-shirt et une paire de Jeans je sortais de ma chambre pour attendre Liam dans le hall de l'hôtel. J'avais une heure et demie d'avance...

Pour faire passer le temps je me contentais simplement de lire toutes les brochures qui pouvaient me passer sous la main concernant la belle ville de Milan. Je n'avais guère eut le temps de visiter la ville depuis que j'étais arrivé et je le regrettais amèrement. J'aurais rêvé de pouvoir simplement déambulé entre les rues italiennes, le cœur légé et la tête dans les nuages... Peut-être après le défilé... Et voilà qu'il me revenait à l'esprit encore plus violant que jamais. Je me sentais perdre le contrôle de mes mains qui se mirent à trembler légèrement.


- Du calme, du calme. Tout ira bien. murmurais-je pour me rasséréner.


Finalement Liam montra le bout de son nez, j'étais bien trop étourdi par mon propre stress que pour remarquer le sien. Nous avions déjà partager les coulisses du défilés Varvatos et nous voilà parti tout deux dans une nouvelle aventure. Je lui murmurais un « salut » presque inaudible alors que nous nous dirigions vers le taxi qui nous attendais déjà... Je restais muet durant l'entièreté du trajet ma mâchoire beaucoup trop crispé pour que je puisse prononcé le moindre mot. J'étais complètement tétanisé. Un main réconfortante – celle de l'irlandais – vint se déposé sur mon épaule en signe de réconfort et je me contentais de lui faire le sourire le moins crédible de l'histoire du cinéma...

Nous voilà enfin sur les liens du défilés. Je peux littéralement sentir mon cœur battre dans tout mon être chaque pulsation plus intense que la précédente. Je respire et j'avance, il n'est plus question de faire marche à arrière maintenant. Alors que j'entre dans la pièce j'entends la voix d'Arsène – le créateur s'élevée.


- Bon et bien… Il ne manque plus que les mannequins à présent.
- Bonjour. lançais-je d'une voix presque inaudible mais je sentais presque aussitôt tout les regards se braquer sur moi et ma peau virer au rouge vif.

A mon plus grand bonheur, j’avais été trop épuisé par ma journée précédente pour me vouer à des débats entre moi et moi-même insécable, qui auraient put m’empêcher de m’endormir cette nuit là. Ce qui était plutôt étonnant, étant donné que le jour suivant je devais participer à un nouveau défilé et donc résister à la vague de stress qui allait avec. J’imagine qu’avoir enchaîné avion/défilé/visite de la ville, m’avait quelque peu fatigué, ce qui était au final plutôt réjouissant. A la place, je m’étais littéralement écroulé sur le lit si confortable de l’hôtel, et au bout de quelques minutes, je m’étais déjà assoupis. J’avais dormis comme un vrai bébé et lorsque le réveil sonna le lendemain matin, je me réveillai tout en douceur, sans envie de le balancer de l’autre côté de la chambre.

Tranquillement, j’allai grignoter un petit encas pour ne pas m’écrouler dans la journée. Une fois avoir terminé la pomme que j’avais chopé à l’accueil de l’hôtel le jour précédent, j’allai prendre une bonne douche, pour ensuite m’habiller simplement. De toute façon je devrais me changer dès que je serais arrivé là-bas, alors …

Si j’avais eut l’air décontracté quelques minutes auparavant, à peine eu-je réalisé que j’étais dans l’ascenseur de l’hôtel et que je m’apprêtai à participer à un nouveau défilé, que mes mains se mirent à trembloter légèrement sous le coup de l’émotion. Aaah ! Evidemment, à peine s’est ont débarrassé de notre anxiété, qu’elle devait revenir en courant ! J’inspirai un grand coup, histoire de m’alimenter suffisamment en oxygène –sait on jamais !-, puis fis mon apparition dans le hall.

J’étais apparemment légèrement en retard, Lewis était déjà là, et il avait même dû se trouver une occupation pour patienter. Je me dirigeais vers lui, afin de le saluer joyeusement, mais celui-ci ne semblait pas dans son assiette … Un peu pâle … Je répondis donc sobrement à sa salutation, pour le laisser tranquille comme il semblait le désirer. Nous nous installions dans le taxi, tandis que j’étudiais la tête du parisien, légèrement inquiet, manquait plus qu’il nous fasse un malaise ! Chose que je continuai à faire, alors que la voiture progressée dans les rues de Milan. Je finis par poser ma main sur son épaule, en lui adressant un sourire amicale. Bon, ce n’était pas ça qui allait le rassurer, mais j’espérais que ça puisse l’aider à se décontracter un peu.

Je me grattai la nuque, l’air pas très sûr de moi, tandis que nous nous aventurions dans l’antre d’Arsène Rhapsody. Des coiffeuses, maquilleuses et habilleuses, armées de leurs sèches-cheveux et fond de teins nous attendaient, à chacune sa place, pire qu’une armée de guerrières ! Enfin bref, ce n’était pas si effrayant que ça, mais je peux vous assurer que ce n’était pas le genre de choses qui allaient calmer mes nerfs ! Au milieu d’elles se trouvaient un homme, qui devait assurément être le créateur lui même.

« Bonjour »

Je tournais ma tête vers Lewis, avant de reporter mon intention sur le reste de l’assemblée, leur adressant un charmant sourire, avant d’ajouter à la suite du jeune homme :

« Bonjour, Lewis Declàn et Liam O’Brian de l’agance Caranston … »

Je ne pu m’empêcher d’esquisser un nouveau sourire, en imaginant la scène : Lewis et moi, plantés comme deux pics immobiles n’ayant aucune idée de ce que nous étions censé faire, où nous devions aller et tout le reste.

Le pire moment de ma carrière de mannequin allait probablement arriver d’ici quelques heures. Des débutants, ces gamins étaient des débutants. Et Lewis… Enfin, j’avais encore une heure pour me rendre au backstage avant de devoir me faire pomponner et tutti quanti. Normalement j’aurais été du genre à me pointer avec de l’avance, à moins vingt-cinq au lieu de moins cinq. Mais l’idée même d’être dans la même pièce qu’Arsène me hérissait le poil et me donnait des envies de frapper dans le mur, ce que je me retenais de faire songeant qu’une main en sang ne serait pas du meilleur effet. Je ne me posais même pas la question, Lewis serait là, éternel béat faisant comme s‘il découvrait tout du monde alors qu‘il manipulait mieux que personne les idiots qui courraient les couloirs des magazines.


Lune » Putain…


Je me surprenais à serrer les poings. Je n’étais pas une personne foncièrement colérique, j’avais parfois des envies de violence, mais je n’étais jamais allé jusqu’au point d’en arriver aux poings. Mon caractère faisait que j’étais une personne des plus acerbes, les pires connards pouvaient être anges en comparaison avec ma mauvaise foi et ma méchanceté lorsque j’étais en colère. Je m’habillai légèrement, un petit pull en cachemire Bompard, noir dont la finesse le rendait transparent et inefficace face au froid, couvrait un tee-shirt blanc cassé déniché chez Zara femme et dont le côté sac décolleté m’avait séduit. Mon jean était extra-large et me tombait au milieu des fesses, laissant entrevoir un caleçon noir et blanc. Un simple regard dans le miroir m’apprit que je n’avais pas l’air d’un mannequin. Mais après tout, aujourd’hui c’était à Arsène de m’en donner l’aspect je n’avais pas à faire d’effort. Pas pour lui. Je sortais de l’hôtel cigarette au bec, fumant comme si ma vie en dépendait, sentant peu à peu s’apaiser le stress de revoir celui que j’avais aimé… et que j’aurais admis aimer encore si je n’avais pas été aussi têtu.

J’entrai dans le bâtiment qui serait le lieu de mes tortures pour les quatre heures à venir, jetant nonchalamment la cigarette je pénétrai dans le temple italien de la mode. Ce geste probablement très vulgaire tout en étant doté d’une certaine classe m’avait valu quelques regards en biais que l’expression fermée de mon visage sembla refroidir rapidement. J’entrais dans ce qui était la partie Arsène Rhapsody du palace et m’arrêtai. Lewis, Liam, Arsène… Que de beau monde. Un regard rapide me fit remarquer Manon, une sorte de seconde mère pour Arsène que j’avais rencontré par le passé. Je m’avançais vers elle pour la saluer pendant qu’elle était à plus de cinq mètres d’Arsène.


Lune » Bonjour Manon. Lune Agatha, je viens de la Caranston, comme les deux autres là bas. J’vais m’asseoir dans un coin et bouquiner, tu pourras m’appeler quand tu auras besoin de moi ? Merci Manon.


Je m’en allais, dégainant un livre, je détestai l’interdiction de fumer en backstage. Et je détestais aussi la proximité avec des gens que je ne voulais pas voir. Mais Pixie serait bientôt là et avec elle je rigolerai bien, j’en étais sûr. Je décidai de m’asseoir dans un angle, me laissai glisser contre le mur et touchai finalement le sol. J’avais décidé de lire le livre à succès de ces derniers mois, celui dont toutes les filles s’arrachaient le héros. Twilight. Pas que cela m’intéressa, mais j’avais compris que c’était très facile à lire et j’avais besoin de me détendre par la lecture, ou de trouver un fournisseur de coke dans les cinq minutes. Avant de me plonger dans la littérature qui m’attendait à livre ouvert je lançais un regard noir dans la direction de la nouvelle paire « in » que formaient Lewis et Arsène. Pitoyables qu’ils étaient.