Principalement pour Neely

Bzzz... Bzzz... Bzzz.... Bzzz... « Rah rah ah-ah-ah! Ro mah ro-mah-mah... Gaga Ooh-la-la! Want your bad romance » D'un geste peut-être trop violent pour l'appareil, j'ouvrais mon téléphone portable pour mettre fin à la torture qui s'imposait à moi de grand matin. 8H15... Mais pourquoi avais-je fait sonné mon maudit téléphone à une pareille? Passant ma main dans mes cheveux je tentais tant bien que mal de retrouver ce qui m'étais passé par la tête la veille.

C'est finalement après un long et retentissant bâillement que la mémoire me revint, j'avais rendez-vous dans l'agence dans moins d'une heure. Toujours dans mon lit, je luttais tant bien que mal pour sortir de ma torpeur, il fallait que je trouve les forces de me lever je ne pouvais me permettre de manquer l'entretient.

- À cinq... un...deux...trois...quatre... .... .... quatre et demi...

Bzzz... Bzzz... Bzzz.... Bzzz... « Rah rah ah-ah-ah! Ro mah ro-mah-mah... Gaga Ooh-la-la! Want your bad romance », l'alarme c'était remise en marche, je me connaissais bien trop. Cette fois n'ayant plus aucune excuse je me levais péniblement zigzaguant jusqu'à la salle de bain heureusement libre. Ôtant mon boxer – seul vêtement que je portais – je me glissais sous l'eau bouillante et y restait une bonne dizaine de minute avant de finalement sortir et commencer à m'habiller. Je passais rapidement un coup de peigne dans mes cheveux qui me tombait sur les yeux et quittait l'appartement sans un mot.

Ce matin je fus chanceux avec les transport en commun parisien et arrivait finalement une demi-heure à l'avance à l'agence... Je signalais comme d'habitude ma présence à l'acceuil avant de m'assoir dans l'un des sièges et sortir le bouquin qui se trouvait dans la poche arrière de mon jeans. « Anna Karenine » de Tolstoï... Comme à mon habitude, je me mis à murmurer les mots que j'étais entrain de parcourir des yeux.

- Aimer tout et tous, se sacrifier toujours à l'amour, signifie qu'on n'aime personne, qu'on ne vit pas de la vie terrestre...

Les mots défilaient devant mes yeux en même temps que ma bouche les dessinaient. Déjà dans mon esprit tout le décors imaginaire était entrain de se créer, l'agence tout autour de moins petit à petit disparaissait. Je pouvais déjà sentir la morsure du froid hivernale russe, non loin de ma fois un feu de cheminée, les rires et les exclamations de la noblesse tsarienne quand soudain une fois me tira difficilement de me rêverie.

- Tolstoï.. Très bon auteur.. Cependant, il ne vaut pas Stephen King.

Je relevais les yeux et claquait l'ouvrage, je tournais alors la tête vers la voix qui venait de ma gauche. Il y avait là assise une jeune femme, blonde, filiforme et les traits fins je ne mis que quelques secondes à me souvenir d'elle, ma mémoire phénoménale entrant en action.

- Tu es Neely-Ruth

Ma réplique était une affirmation non pas une question, comme si inconsciemment je voulais montrer à la jeune femme que je me souvenais d'elle... Notre première rencontre ne remontait qu'à quelques jours plutôt lors d'un casting pour un shoot pour une marque de jeans dont le nom me sortait à nouveau de l'esprit comme lors de l'entretient ce qui avait visiblement vexé le casteur. Ayant malencontreusement oublié un bouquin se jour là, je l'avais abordé – avec son Stephen King à la main – apparement son auteur préféré. Nous avions rapidement sympathisé en attendant chacun notre tour, elle m'avait souhaité bonne chance avant de disparaitre... Je ne me doutais pas que nous travaillons dans la même agence.

- Stephen King est un bon auteur mais il faut aimer le genre. C'est pas à la porté de tous. Je ris doucement en repensant aux nuits blanches que j'avais passée quelques années plus tôt après la lecture de ça. Tu es dans la même agence que moi?

Á peine ma question posée je me rendais compte de ma bêtise.

- Bien sur que tu es dans la même agence... Je lui fis un sourire gêné avant de détourner le regard, je n'étais vraiment pas doué par tout ce qui touchait au social.