Le destin est ce qui nous arrive au moment où on ne s'y attend pas.

Je regardais Lewis avec un grand sourire innocent, tandis que son visage virait à une vitesse impressionnante au rouge tomate. J’étouffai un éclat de rire, ma main plaquer contre ma bouche, pour ne pas le gêner plus qu’il ne l’était déjà.

« Je... mais... tu...fous...enfermé...cage...malade...pfft! »

Malade ? C’était fort possible ... du moins, ça aurait put expliquer pas mal de choses. Je finis par exploser de rire, sans aucune retenue, tandis que le jeune homme s’éloignait. Je fus obligé de m’appuyer sur une étagère, pour ne pas m’écrouler par terre, il fallait avouer qu’un Lewis couleur cape de Superman, entrain de s’éloigner, vexé comme un petit garçon, était aussi drôle qu’adorable.
Je le rattrapai finalement en deux, trois enjambements, puis lui donnai une tape amicale sur l’épaule, à la fois pour m’excuser et pour le faire se taper … une vrai fusée ce petit !

« Ok, ok ! J’arrête ! On est dans le paradis du jouet, ça le fait pas ! »

Je me mit à marcher à ses côtés en silence, gonflant une joue, puis l’autre, pour m’empêcher de me remettre à dire des bêtises. Un sourire se dessina sur mon visage, puis déclara à voix basse, pour plaisanter :

« Faute de fellation, un French kiss ? »

Un nouvel éclat de rire traversa mes lèvres, avant de s’éteindre, une fois que j’eus croiser le regard de Lewis, tel un gamin pris sur le fait par sa maîtresse ou par sa mère. Je lui adressai un petit sourire timide, ça ne devait pas être facile d’être obligé de rester avec une personne comme ça … Je me demandais d’ailleurs souvent comment mes amis faisaient pour me supporter … Enfin, d’un autre côté, je pouvais les compter seulement avec mes 10 doigts de la main. Même moins ! … En faite, c’était carrément trop triste !

« Promis j’arrête ! Je voulais juste dire ça, ça m’a traversé la tête … M’enfin bref ! »

Je tournai ma tête vers son visage, me mordillant timidement la lèvre inférieur, pour le regarder quelques secondes avant de dire, avec une petite voix, apeuré à l’idée qu’il puisse avoir été vexé par mes blagues de mauvais goût :

« C’est pour plaisanter, hein ! Tu m’en veux pas ? »

Faute de fellation, un French kiss ?

Promis j’arrête ! Je voulais juste dire ça, ça m’a traversé la tête … M’enfin bref !

Ouais c'est ça!... Et de toutes façons si tu crois que mes lèvres pulpeuses vont toucher les tiennes tu rêves mon pauvre!

C’est pour plaisanter, hein ! Tu m’en veux pas ?

Bien sur que non je t'en veux pas.

Pour te faire pardonner t'as intérêt à m'offrir quelque chose hein...

« Bien sûr que non je t'en veux pas. »

Mon visage s’illumina en un grand sourire joyeux. J’aurais pratiquement put lui sauter dans les bras si j’avais put … Chose que je ne fis pas bien entendu … Il risquait de me prendre pour plus taré que je ne l’étais déjà ! Je me passais la main frénétiquement dans les cheveux, toujours avec un énorme sourire dessiné sur mes lèvres.

« Pour te faire pardonner t'as intérêt à m'offrir quelque chose hein... »

J’éclatai de rire en l’entendant, tout en examinant les étagères autour de nous à la recherche d’un cadeau qui aurait put être intéressant. Je le poussai vers l’avant, pour qu’il avance dans le chemin. Je l’entraînai ensuite au prochain tournant, afin d’aller au rayon suivant. Je parcourai l’allée, lançant des regards tout autour de nous, avant de m’arrêter brusquement, sans crier garde, si bien que Lewis me rentra en plein dedans. J’esquissai un sourire rieur, avant de déclarer solennellement :

« Dégagez-vous de là monsieur ! Je ne suis pas intéressez ! Pas d’amitié améliorée s’il vous plait ! »

Je lui donnai un coup de poing amical sur l’épaule pour lui signifier que je plaisantais. J’avais dû mal à retenir toutes ces phrases à la limite de la perversité qui me venaient d’ici et là dans ma tête ! … Je devrais peut être me poser des questions là, non ? …
Je saisis finalement une grosse peluche en forme de Barpapa … Pas la grosse patate rose, vous savez ! Le petit noir artiste avec de longs poils. Amusé, je le coinçai sous mon bras.

« Voilà ! Il te fera penser à moi comme ça ! »

Je lui adressai un grand sourire, tout en caressant la grosse bestiole touffue, avec des airs de malfrat diabolique entrain de choyer son animal domestique. Je décidai de le lui tendre enfin, laissant un petit rire enfantin s’échapper de mes lèvres, avec un grand sourire angélique collé au visage.

« Tu peux dormir avec lui ! Il ne ronfle pas ! »

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